Marie-Claire Carrere-Gee se félicite que l’ensemble des acteurs – Préfecture et Préfecture de Police, Ville de Paris, Région, ARS, MIDELCA s’engagent dans un plan coordonné de lutte contre le crack.
Elle regrette cependant :
-que l’AP-HP ne semble pas y être directement associée, alors même que l’on connaît la situation des urgences, la nécessité d'impliquer plus et mieux les soignants dans la prise en charge et la cruelle absence, à Paris, d’un véritable service d’urgences-addictions ;
-le flou des annonces, dont la plupart se limitent au « renforcement » d’actions existantes, avec une ampleur et des moyens non précisés pour chacune d’entre elles ;
-l’absence d’orientation claire sur la question des structures de réduction des risques ainsi que sur le calendrier et le cadrage de la réflexion sur « de nouveaux espaces de consommation supervisée ».
Elle dénonce en outre la cruelle absence d’annonces fortes de lutte contre le deal :
l’urgence, c’est d’assécher le trafic qui se déroule bien trop souvent en toute impunité et d'assainir les quartiers qui en sont aujourd'hui les victimes.
De fait, le Nord Est parisien ne pourra sortir de cette situation d'abandon sans des politiques fortes pour résoudre tous les problèmes qui s' accumulent dans certains quartiers :
insécurité et violence, pauvreté, problèmes sociaux, addictologiques et psychiatriques, prostitution, difficultés liées à la concentration de migrants, trafics en tout genre.